Célébrons la Convention!

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En ce 20 novembre, date anniversaire de la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE), il est de bon ton que tout expert des droits de l’enfant (auto proclamé) se fende de sa petite contribution célébrant les droits de l’enfant.

A la recherche d’inspiration, j’ai eu l’idée de taper « enfant » sur le moteur de recherche le plus global, rubrique « actualités ». Bien m’en a pris, puisqu’est apparu en premier lien un communiqué de presse de l’Association Transports et Environnement, annonçant la publication de l’étude « Les enfants expert·es de leurs parcours quotidiens ». Parue le 17 novembre, cette étude mérite d’être largement diffusée, car elle concrétise une approche innovante de la mise en œuvre des droits de l’enfant à la participation. Centrée sur le parcours scolaire, l’étude se fonde sur les contributions dessinées de 120 enfants répondant à la question « qu’est-ce que tu aimes et qu’est-ce que tu n’aimes pas sur le chemin de ton école ? ». Un regard multidisciplinaire (droit, urbanisme, histoire, etc.) est ensuite porté sur ce matériau brut, pour en tirer des recommandations à l’attention des pouvoirs publics et des parents. Ce projet est passionnant à plus d’un titre : tout d’abord, l’urbanisme et l’aménagement du territoire sont des domaines encore peu coutumiers de la prise en compte de l’avis des enfants. Ensuite, et outre les enseignements utiles à tout plan de mobilité scolaire dont pourront s’inspirer bien des autorités communales, ce projet rappelle que le droit de l’enfant d’être entendu sur toutes les thématiques qui le concernent doit aussi être compris dans sa composante sociale et politique. A ce titre, l’ATE adopte ici une posture novatrice qui doit être saluée.

Ce matin, je trouve dans ma boîte email le communiqué de Terre des Hommes consacré à l’anniversaire de la Convention. Ici aussi, l’organisation adopte l’angle de la participation de l’enfant comme moteur de mise en œuvre de ses droits. Grâce à différents projets menés en Colombie, en Ukraine et en Palestine, des jeunes filles ont eu la possibilité de s’exprimer sur des thèmes essentiels à leur vie, et d’influencer ainsi leur destin, y compris dans un contexte social difficile.

La participation de l’enfant constitue un moteur puissant vers une meilleure compréhension et donc une mise en œuvre plus complète de la Convention. Elle se heurte malheureusement encore trop souvent à de nombreux obstacles, comme je le constate également dans mes projets en lien avec la protection de l’enfance par exemple. Ce qui me paraît cependant réjouissant, c’est de constater

qu’une fois que la parole de l’enfant a effectivement été recueillie, sa sincérité et sa pertinence suffisent souvent à désarçonner, et parfois même à convaincre, l’adulte récalcitrant.

Bon anniversaire à la Convention !

Photo : dessin